Autoboyographie- Christina Hobbs et Lauren Billings
Hugo et cie, avril 2018, 395 pages
Il y a trois ans de ça Tanner vivait en Californie avec ses parents et assumait pleinement sa bisexualité mais aujourd’hui il se cache dans un placard. Pourquoi ? Dorénavant il vit dans l’Utah, là où la population est à 95% mormone. Il se veut donc très discret au milieu de cette communauté peu tolérante. Mais c’est sans compter sur cette rencontre lors du séminaire de Provo high, celle qui fait vibrer son petit cœur d’homo : Sébastian. Ce jeune homme, fils de l’évêque, et gagnant de ce séminaire l’année précédente chamboule cette vie qu’il fallait à tout prix cacher. « Vous voyez, ces moments tellement surréalistes que tu te demandes si tu es vraiment là ? Quand ce n’est pas une hyperbole, mais que, pendant une fraction de seconde, tu as l’impression de ne plus être dans ton corps ? C’est ce qui est en train de m’arriver. J’ai le vertige d’être ici avec lui. »
Comment ne pas être charmé par un livre autant ouvert à la tolérance. Aborder l’homosexualité et la bisexualité est toujours un exercice d’équilibriste en jeunesse. Les deux auteures traitent le sujet en profondeur sans vulgarité ni tabou, avec infiniment de respect envers les croyances de chacun. On comprend le chemin parcouru par nos personnages, les épreuves qu’ils subissent jusqu’à l’acceptation et franchement je les admire singulièrement. Autoboyographie c’est un hymne à l’amour, à la vie. Une romance indispensable pour triompher des différences.