Ciao Bianca, Vincent Villeminot
Fleurus, août 2019, 400 pages
Trois ans après avoir quitté le foyer familial, Matthieu apprend le décès de Bianca, sa mère. L’appel de Grazia, sa tante, le renvoie à ses démons. Bianca, celle qu’il a laissée derrière lui, ne supportant plus les allers et venues de ses petits copains, des aventures sans lendemain et des coups violents. En ce jour d’été, Grazia lui demande de venir à la cérémonie, de rejoindre sa sœur et son frère, de s’unir à eux. La petite tribu se retrouve et embarque dans un road-trip en Sardaigne selon les dernières volontés de Bianca.
Le contexte de ce roman est assez triste : la maladie, la mort, les conflits familiaux, une famille déchirée. Et voilà les n’œils humides sont en action (je sors le kleenex) mais ouf très vite séchés par ce road-trip. Vincent Villeminot a eu une chouette idée en transformant ces circonstances si noires en aventure familiale. Le trio fraternel nous fait traverser, en plein été, les magnifiques paysages de Sardaigne semés d’embûches (sinon cela ne serait pas drôle) avec un certain humour, car oui il vaut mieux rire de la situation. Cette fratrie brisée tente de se ressouder, de se reconstruire comme elle peut et cela n’est pas simple après une séparation difficile, chacun se sentant étranger à l’autre. Ciao Bianca nous montre à quel point les liens familiaux sont sensibles et quelque peu indispensables. Un roman qui fait du bien, que l’on quitte avec sourire.