La vie, après- Antoine Leiris
Robert Laffont, octobre 2019, 171 pages
Nous nous souvenons tous de ce 13 novembre 2015, l’attentat du Bataclan. Antoine y a perdu sa femme, Melvil sa maman. Dans Vous n’aurez pas ma haine, son précédent livre, Antoine Leiris nous confiait les jours d’après, de ceux qui ont à jamais changé le court de sa vie.
Quatre ans plus tard, il nous raconte La vie, après. D’un homme, père de famille, ami. D’un fils, petit garçon.
Je lui présente tout comme une aventure. Nous sommes ces orphelins des contes sur les routes, deux Rémi de Malot en quête de la prochaine étape du voyage.
Père et fils sont parvenus à reconstruire une vie à deux. Entre le déménagement, le tri et les souvenirs, les deux hommes parviennent à se hisser pour vivre du mieux qu’ils peuvent.
Antoine Leiris organise tout au millimètre près, à la seconde, ne laissant aucune place à l’imprévu. En faisant cela, il se montre chef d’orchestre, homme de maison et père. Sa seule volonté est le bonheur de son fils, Melvil, quitte à mettre la barre très haute.
Le récit est une continuité évidente de l’après. Tout en pudeur, Antoine Leiris dévoile cette vie brisée qui tente, tâtonne, affronte et réussit. Je ne prends pas ce texte comme du ‘déballage trop facile’ mais plutôt comme un message d’espoir. La haine ne triomphe jamais et à chacun de s’interroger sur le rôle que l’on veut lui donner.
Hélène est le crayon que je tiens, l’encre qui coule à l’intérieur, les touches de mon clavier, les mots qui apparaissent sur l’écran. Les lettres ont ses courbes, les mots sa délicatesse, leur association résonne de sa musicalité.