Ici commence mon père- Céline Bagault
Éditions de l’Olivier, février 2025, 140 pages
La narratrice vit depuis 6 ans dans l’attente de ce père, atteint de la maladie d’Alzheimer, s’étant enfuit de l’hôpital et disparu depuis. Un jour, l’appel tant redouté tombe « On a retrouvé le corps de ton père. ». Elle, la fille, revient sur cette disparition et ses recherches qui n’aboutissent à rien durant des mois. Et puis, vient le moment où stop, s’en est trop, c’est fini, il faut enterrer ce cercueil vide et avancer. Aujourd’hui la vérité, sa vérité, n’est plus la même il lui faut faire face à de nouveaux sentiments.
« ‘Ici commence la mer.’ Un communicant de Loire-Atlantique a eu l’idée d’écrire cette phrase sur les trottoirs, pour qu’on s’abstienne de jeter nos mégots et nos capsules de bière dans les égouts. Quelque part entre faire de la poésie et donner des scrupules. Chaque fois que je croise un ruisseau, la phrase se déforme et je pense : ‘Ici commence mon père.’ Des particules de son corps se sont mêlées à l’eau et ont été emportées par le courant. Il est partout dans les nappes. Il suffit d’y plonger les pieds pour le contacter. »
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Céline Bagault a trouvé les bons mots, justes et sensibles, pour nous parler de l’absence, de la douleur et de la perte. Cette famille s’unissant dans un seul et même but est très touchante. C’est doux, beau et me replonge dans mes années de gériatrie, tellement de souvenirs délicats.