Vivre sans attendre-Laureline Maumelat
Rageot, septembre 2024, 400 pages
Le monde de Chloé s’effondre lorsque son ami, Noa, meurt. « - Je gère rien du tout. Je subis, la plupart du temps. J’ai la sensation d’être Alice qui tombe dans le terrier. Je ne vois pas le fond et si je l’atteins un jour, je ne sais pas si je serai capable de donner l’impulsion pour remonter à la surface. Des objets et des gens tourbillonnent autour de moi et j’improvise en fonction de ce qui me fonce dessus. »
Un jour, le jeune homme lui apparaît, fantôme ou hallucination, qu’importe, il n’y a pas de hasard. Chloé profite de ces moments et, sur les conseils de son ami, s’ouvre aux autres notamment à Antoine et Sandro. « L’amitié naît à l’instant où une personne dit à une autre : Quoi ? Toi aussi ? Je pensais que j’étais le seul. C.C Lewis »
Un roman tout en délicatesse, qui m’a assez chamboulée. Le deuil, l’amitié et la famille sont abordés avec maîtrise et émotion, Laureline Maumelat n’en faisant jamais trop.
L’histoire est dure, la perte d’un être cher n’est pas un thème aisé en littérature ado. Je vous conseille de ne pas mettre ce roman dans les mains de n’importe quel ado ou bien alors, l’accompagner dans sa lecture.
C’est un roman d’apprentissage sur l’acceptation, le cheminement et la vie qui continue. Un livre qui me fait aimer chaque instant de ma vie. Magnifique.
« Ma garce de vie s’est mise à danser devant mes yeux, et j’ai compris que quoi qu’on fasse, au fond, on perd son temps, alors autant choisir la folie. Sur la route de Kerouac, pour ceux qui ne l’ont pas lu. »