ReSisters- Jeanne Burgart Goutal, Aurore Chapon
Tana Éditions, octobre 2021
On est en 2030, proche et en même temps si loin d’aujourd’hui ! Tout me paraît extrême dans cette course au profit, dans l’épuisement de nos ressources et dans la restriction des libertés. Je vous ai dit extrême ? N’est-ce pas déjà ce qui se produit en 2022 ? Cela donne à réfléchir et ce roman graphique en est le support parfait.
« La nature nous donne tout, comme une mère. À chaque souffle on lui prend de l’air. À chaque repas, on lui prend des plantes, de l’eau, de la terre et de la lumière. Chaque fois qu’on fabrique quelque chose, on lui prend de l’espace et des matières… Alors on a une dette à son égard, une dette infinie liée à notre vie elle-même. »
Un ouvrage dense au graphisme très dynamique auquel il m’a fallu un petit temps d’adaptation. L’œil est attiré de partout ! Quelques pauses sont nécessaires afin d’assimiler ma lecture riche en informations.
Le Covid en point de départ est assez plombant mais ce qui en découle n’est que logique. Réalité ou fiction ? Où est la limite ? Le propos est déstabilisant et donne envie de poursuivre la lecture.
J’ai découvert l’écoféminisme, « terme désignant la destruction de l’environnement et l’oppression des femmes reposant sur un même système de violence et de domination ».
ReSisters interroge, bouscule les idées et provoque en moi une gêne pour cette réalité faite de perpétuel combat. Je suis fatiguée de tout ça. Se battre encore et encore pour une vie meilleure.
Et si cet ouvrage était envoyé à notre Président, croyez-vous qu’il réagirait ?