Les Enfants loups-Véro Buck
Editions Gallmeister, août 2024, 480 pages
Jakobsleiter. Un petit hameau niché au sommet de la montagne, non loin d’Almenen.
Un lieu isolé, presque hors du temps, où vivent des hommes et des femmes anabaptistes, repliés sur eux-mêmes. Seuls quelques enfants descendent chaque jour à l’école du village. Parmi eux, Rebekka. Le jour où elle disparaît, sans laisser de trace, les tensions refont surface, les vieux démons se réveillent, et la peur s’installe. Il faut dire que la communauté est déjà fragilisée par un événement récent : l’installation controversée d’une antenne au sommet de la montagne…
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Avec Les Enfants loups, Vera Buck tisse un récit à l’ambiance oppressante, mystérieuse, presque hypnotique. L’autrice nous entraîne dans une intrigue à tiroirs, où les secrets de chacun se heurtent à ceux du groupe, où les certitudes se fissurent peu à peu.
Les rebondissements sont nombreux, inattendus, et je n’ai cessé d’être surprise tout au long de ma lecture. Jusqu’au bout, je n’ai pu m’empêcher de penser : j’en veux encore.
C’est un roman glaçant, à la fois intime et sauvage, qui interroge l’enfance, l’innocence perdue, le poids des non-dits, et notre rapport à la nature autant qu’aux ténèbres intérieures. Une lecture marquante, troublante… que je ne suis pas près d’oublier.