Slalom, février 2025, 374 pages

Céleste n’imagine pas son avenir après le lycée. Prise d’angoisse et faisant fixette sur le sujet, elle en finit par repousser ceux qui veulent lui venir en aide. Côme, nouvel élève, est attiré par elle mais il se trouve que lui aussi souffre d’un mal-être. Et si ces deux âmes pouvaient se sauver mutuellement ?

« CÉLESTE

Je ne vois rien,

mes yeux sont brouillés de larmes

et je hurle toujours à la mort.

J’ai tellement mal à l’intérieur,

toute cette noirceur qui m’enveloppe,

cette putain de douleur qui ne s’en va plus.

Comment on fait pour faire sortir tout ça ?

Pourquoi est-ce que mes cris ne suffisent pas ?

Pourquoi est-ce que je ressens

ce besoin viscéral d’avoir mal ?

De me donner une raison de souffrir ? »

Un roman à deux voix, écrit en vers libres, qui aborde des sujets très sensibles tels que la santé mentale et les violences familiales. Finalement, l’histoire d’amour entre Céleste et Côme est au second plan car cette baguette magique ne résout rien. Là, il est surtout question d’écoute, de compréhension pour se tirer vers le haut et ainsi demander  l’aide nécessaire avant de sombrer.

Pauline Bilisari marque le lecteur avec ce texte bouleversant, qui prend aux tripes, qui nous fait dire encore et encore que le silence n’arrange rien et qu’une main tendue est toujours bonne à prendre.

« - Et toi aussi, tu as le droit de briller.

Tu as le droit de briller aussi fort que toutes ces étoiles,

le droit de prendre la place qui te revient,

et de sortir de ta nuit noire. »