Le petit chat est mort- Xavier de Moulins
Flammarion, janvier 2020, 123 pages
« As-tu des animaux ? » À cette question, je réponds toujours « non, pas de bêtes à chagrin chez moi ! ». Je garde un souvenir assez douloureux du chien de la famille. Une grosse boule de poils noir et blanc. Fax, son nom faisait sourire, m’en a fait verser des larmes à sa mort.
Le petit chat est mort, c’est clair et net dès le titre. (Boîte de mouchoirs à portée de mains). Il faut à Xavier de Moulins utiliser ces cinq mots pour l’annoncer à ses filles et faire en sorte de ne garder que les bons souvenirs du passage éclair de l’animal.
« C’était à moi que tu allais tant apporter, moi, cet homme endormi que tu allais réveiller, et aussi ma famille que tu allais préserver en nous consolant si souvent, et en si peu de temps, des épreuves. »
Un court roman intimiste qui ne peut que nous faire aimer les animaux. Les mots sont sincères et émouvants. Un jeu de miroir auquel finalement chacun peut s’identifier, bête à poils ou pas. On se rend compte que ces êtres vivants prennent une place prépondérante dans un foyer, allant même jusqu’à être indispensables au bonheur. Je le referme le cœur serré mais avec le sourire.
« Un animal qui s’en va, ça parle à l’âme des hommes autant que la mort des hommes. »
Tiens, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis non !?