Bénie soit Sixtine- Maylis Adhémar
Julliard, août 2020, 296 pages
Lors d’un mariage, Sixtine fait la rencontre d’un certain Pierre-Louis Sue de La Garde. Les deux âmes s’apprécient mutuellement. Ni une ni deux, les voilà mariés selon leur confession. Leur route est déjà toute tracée. Procréer, donner naissance aux héritiers des Frères de la Croix, mouvement catholique sectaire où migrants, étrangers et homosexuels sont les ennemis numéros un. Sixtine tombe enceinte, selon la volonté de Dieu. Mais cette grossesse est un enfer. Le bébé grossit et la colère de Sixtine enfle. Et si son chemin de croix n’était finalement que du vent.
Une première partie qui ne m’a pas vraiment accrochée. Les milieux intégristes, j’en fais mon dada avec reportages et Cie.
J’ai bien compris les rouages de ces milieux extrémistes dont je ne cautionne nullement le comportement ! Heureusement, l’autrice n’en force pas trop le trait. Rapidement, il y a cet évènement qui bouleverse la vie de Sixtine.
Dans la deuxième partie, Maylis Adhémar s’attaque à l’émancipation. Jamais Sixtine ne se rebelle contre sa foi, il n’en est pas question. En devenant mère, elle fuit cette vie de l’extrême dans laquelle elle ne se retrouve pas. Sixtine rêve d’un ailleurs meilleur pour son fils et elle-même.
Un premier roman très bien construit. On sent la montée en puissance de l’héroïne. Le chemin qu’elle parcourt pour que cette emprise psychologique ne soit plus dans son identité. La liberté, simplement.