Ostwald- Thomas Flahaut
Éditions de l’Olivier, parution août 2017, 176 pages
Noël et Félix sont frères et voient leur zone de confort s’écrouler lorsque l’usine Alstom (Belfort) ferme, provoquant le chômage de leurs deux parents allant jusqu’au divorce. L’auteur aurait pu s’arrêter là, sur cette famille disloquée et brisée à coup de crise économique. Dans leur malheur, ces deux jeunes vont assister à l’explosion du réacteur de la centre nucléaire de Fessenheim. L’évacuation du territoire de Belfort est nécessaire. «La sirène remplit toutes les rues et les places de la ville, court sur la savoureuse, inonde les cages d’escalier.» L’exil, voilà ce qui les attend. Fuir cette ville fantôme, où plus une âme ne vit et faire route vers Ostwald.
Le monde s’écroule…voilà mon impression en fermant ce roman, plombant mon moral quelques minutes. Un texte sombre nous rappelant cette crise économique faisant sombrer des centaines de personnes dans le chômage, comment ne pas être indifférent ? Tout le monde se souvient des actualités tournant en boucle sur ce sujet. Et puis, cette centrale nucléaire dont les citoyens ont peur d’une explosion à tout moment, pourquoi faire peur ? Je me suis sentie prise en otage par ce texte, je ne voulais pas lire cela, ces deux sujets sensibles m’ont heurtée à un moment où je n’en avais pas besoin.