Les orageuses- Marcia Burnier
Cambourakis, septembre 2020, 142 pages
Nina. Louise. Mia. Et la liste est encore longue. Tant de femmes victimes de violences sexuelles. Et tout ça passé sous silence. Des hommes impunis, protégés par la société. S’apercevant rapidement que personne ne leur rend justice, ces femmes décident de se venger. Car après tout, on n’est jamais mieux servi que par soi-même.
« Ce qu’elles voulaient, c’était des réparations, c’était se sentir moins vides, moins laissées-pour-compte. Elles avaient besoin de faire du bruit, de faire des vagues, que leur douleur retentisse quelque part. Quand elles avaient décidé qu’elles n’étaient plus intéressées par le procès équitable qu’on leur refusait de toute façon, elles s’étaient demandé ce qui poussait ces hommes, quel que soit leur milieu, à vouloir les posséder. Qu’est-ce qui rendait cet acte universel, structurel, et défendu systématiquement par une solidarité masculine sans faille ? »
Un cri de colère et d’injustice pour ce premier roman qui m’a coupé les pattes. Les faits sont là, nous en avons conscience, triste réalité. Marcia Burnier donne une voix à ces femmes victimes et les met en lumière pour qu’enfin la peur change de camp. À lire, et pas seulement par la gent féminine.
« Les loups tiens, les loups ne tuent pas des humains tous les trois jours et n’en violent pas toutes les sept minutes, pourtant leur éradication est revendiquée par beaucoup,… »