Ici les femmes ne rêvent pas- Rana Ahmad
Grand Prix des Lectrices Elle 2019
Globe, octobre 2018, 297 pages
Rana Ahmad se raconte dans ce récit. Enfant de dix ans, elle jouit de son insouciance, heureuse parmi les siens. Mais c’est sans compter que quinze jours plus tard on lui confisquera son vélo et s’en suivront des obligations, des contraintes… la fin d’une liberté. Ce monde que Rana idéalisait s’effondre. « Tout sera différent, je le sens. Ma vie me donnera la même impression que celle que j’éprouve en respirant à travers la couche de tissu noir devant mon nez : moins légère, moins libre. » En Arabie saoudite les femmes sont soumises, abusées et très peu osent s’opposer à cette doctrine. « La répression la plus puissante est celle qui naît dans notre propre tête. » Un jour, un déclic, elle décide de se battre pour sa liberté, quel qu’en soit le prix à payer.
Tout au long du récit, j’ai lu et relu des faits que je connaissais déjà (hélas !). Certes, la condition des femmes est horrifiante dans certains pays du Moyen-Orient. Celles-ci sont abusées sexuellement et violentées dès leur plus jeune âge, coupées du monde. Je ne dis pas cautionner ces faits bien au contraire c’est à vomir. Mais je m’attendais à une lecture plus agressive, plus imposante. Le style d’écriture est basique. L’auteure fait son job, balancer une réalité bien malheureuse sur papier pour sensibiliser encore et encore ! Je note tout de même cette force et ce courage assez impressionnants. Fuir son pays et se battre pour les droits des hommes et des femmes. En clair, une lecture en demi-teinte.