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30 juin 2017

De la bombe- Clarisse Gorokhoff

Gallimard, parution mai 2017, 263 pages

 

     Hôtel Four Seasons Bosphorus d’Istanbul. C’est en ce lieu, qu’Ophélie dépose une bombe. Pourquoi cette jeune française de 25 ans décide de commettre un acte aussi terrible ? Que lui est- il passé par la tête ?

« Plus qu’un hôtel, c’est un temple de mépris qui bouffe l’espace et défèque dans la mer. Il se fout de tout – sauf des rêves exorbitants qu’il génère. »

     Quelques semaines plus tôt elle avait fait la connaissance de Derya, femme de ménage de l’hôtel, emplie de haine envers les tortionnaires de son peuple kurde. Est-ce cette femme qui lui a retourné le cerveau ?

     Et Sinan, son amant qui ne cesse de la rabaisser, de l’utiliser comme un objet tout en lui offrant un niveau de vie aisé. Se serait-elle vengée de cet homme manipulateur en faisant exploser leur repère ?

« Mais ce que je trouve sublime, c’est la disposition de l’amas de chair et d’os dans l’espace, la parfaite insolence des volumes dans un endroit si conventionnel, une pièce ‘à vivre’. »

     Et cette voisine Hülya qui débarque un jour cherchant son chat en se plaignant des difficultés relationnelles qu’elle entretient avec son fils.

     Ophélie ne voulait pas faire autant de victimes avec cette bombe mais maintenant il va falloir assumer son acte.

 

 

     Pour être honnête c’est une lecture qui ne me tentait pas du tout au milieu de ces actualités si dramatique à Londres. Et puis le deal des 68 c’est de lire tous les premiers romans de la sélection alors je me suis lancée.

     Ophélie est un personnage complexe, tantôt joyeuse, tantôt pleine de haine, rongée par la culpabilité. Je ne suis pas parvenue à la cerner totalement, elle ne m’a pas touchée, je dirais même plutôt agacée lorsqu’elle se pose en victime.

     La première partie du roman est longue, ça tourne en rond. En revanche la deuxième se présentant comme un road trip est intéressante avec des personnages invraisemblables au milieu de cette Turquie sauvage et inconnue.

     L’écriture est cash, sans fioritures, un peu provocante ou choquante. Peut-être fallait-il ça pour traiter ce genre de sujet !

Je ne sais pas trop quoi penser de ce roman. Peut-on romancer sur les attentats sans mettre mal à l’aise le lecteur ? Ouverture du débat !

 

     Ce roman fait partie de la sélection des 68 premières fois, édition 2017.

 

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