Consolée- Beata Umubyeyi Mairesse
Éditions Autrement, août 2022, 368 page
Après avoir travaillé 14 ans en gériatrie, je ne pouvais qu’être séduite par ce roman se déroulant dans un Ehpad. Des personnes, comme Astrida, qui sont atteintes de la maladie d’Alzheimer, j’ai pu en croiser de nombreuses fois. Ces personnalités sont touchantes. Ayant perdu le fil de leur mémoire, elles tentent de se raccrocher au moindre souvenir.
Dans cette histoire, le passé douloureux du Rwanda des années 50 est reconstitué par Ramata, art-thérapeute. Nous plongeant dans les conditions de vie des enfants d’immigrés, l’autrice fait de ce texte une réflexion sur les origines et l’importance des mémoires.
Consolée, émouvant, qui se dévore sans hésiter. Les pages défilent, les récits s’alternent aisément pour marquer les esprits d’un destin si particulier. N’oublions pas que ces institutions pour ‘enfants mulâtres’ ont vraiment existé !
« C’est le nom qui les regroupe tous et toutes dans cette grande maison où les teints divers, les cheveux châtains bouclés ou noirs crépus, les peaux plus sombres ou plus claires, tout l’éventail des possibles entre le rose de leurs pères et le marron de leurs mères constitue une étrange volière d’oiseaux bigarrés. »