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5 novembre 2022

Les Innocents- Mahir Guven

Grasset, mars 2022, 492 pages

 

Je dois vous confier que les pavés ne sont pas ma tasse de thé. Et quel tort m’aurait pris de passer à côté de celui-ci !

« J’ai relu. Moi Noé Stéphan, né le 27 avril 1985 à Brest (29), habitant au 66 rue des Grands-Moulins, Paris 13e, je suis placé en garde à vue. La grande écluse, mon éducation, qui m’a toujours protégé, vient de céder, et toute l’eau retenue dans le ciel s’abat sur ma vie. »

 

Les innocents

 

Les Innocents est un de ces textes que l’on lit naturellement, sans difficulté. On se sent proche de lui. Peut-on aller jusqu’à dire qu’il nous ressemble ? Je ne sais pas. La langue de l’auteur permet un réalisme intéressant. Tous les ingrédients sont là : l’ambiance, les senteurs, les codes, le phrasé. 100% d’immersion. L’humain est au centre et le reste du début à la fin.

Un roman très riche de par ses thèmes et les émotions qu’il procure. C’est beau à lire.

« À nous, les perdants, les naïfs, les perdus, les mal habillés, les mal fagotés, les sans scooter, les gars aux ourlets salis par les chaînes de vélo, les enfants de chômeurs, les manifestants, les cabossés, les professionnels de la branlette, les amoureux des pages lingerie de La Redoute.

À nous, les grands rêveurs, ils nous forcent à mordre les lignes pour accéder au grand monde.

Nous forcent à se rendre coupables.

Les innocents, c’est nous. »

 

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