Vivance- David Lopez
Seuil, août 2022, 265 pages
Il est des balades qui tombent à pic. Pour notre narrateur, une inondation et un chat porté disparu ne sont qu’éléments déclencheurs pour enfourcher un vélo et parcourir la France. Les lieux et les rencontres se multiplient faisant éclore la Vivance. Terme utilisé en sophrologie, désignant la rencontre entre le corps et l’esprit.
« C’est tout mon corps qui est absent, le sol se dérobe et j’en viens à douter d’être assis. Epuisé de sensations. Impressions seulement. Et si je n’avais toujours eu que ça, des impressions. La plus prégnante en ce moment est celle de la vitesse, moi immobile au milieu d’un décor qui file à toute allure, ou attaché à une roue qui tourne de plus en plus vite. Ça pourrait aussi être une chute. »
Vivance est l’errance du narrateur dans son quotidien. Perdant ses repères avec un passé qui le poursuit, il tente tout pour être en symbiose avec sa conscience. Les rencontres, les éléments, les émotions sont passés au crible dans des longueurs de description. Une narration suffocante, sans dialogues. Je ne suis pas parvenue à entrer dans la réflexion de l’auteur. Le rythme étant trop lent et le contenu dense. Une lecture où il faut prendre le temps de se poser pour en capter le moindre détail. Chose impossible pour moi en ce moment ! Peut-être que je remonterai sur ce vélo plus tard…