Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
12 juin 2017

Ginny Moon- Benjamin Ludwig

Harper Collins, parution mai 2017, 421 pages

     Je remercie Babelio pour cette masse critique privilège ainsi que les éditions Harper Collins pour l’envoi du livre accompagné de ces jolis badges.

 

     Sous la forme d’un journal mentionnant chaque jour et chaque heure à la minute près, Ginny, la narratrice, se raconte durant 4 mois et demi.

     Ginny a 13 ans, est autiste et présente des troubles du développement. Elle a été enlevée à sa mère Gloria à l’âge de 9 ans par les services sociaux car elle subissait des maltraitances. Elle vit chez Brian et Maura, ‘ses-parents-pour-toujours’ comme elle les appelle depuis 2 ans, ayant écumé plusieurs familles d’accueil auparavant.

     Malgré tout ce que sa mère lui a infligé Ginny veut absolument s’enfuir pour la retrouver. En effet, lors de son départ précipité elle y a abandonné sa Poupée et celle-ci est en danger de mort car Gloria est incapable de s’en occuper convenablement. Avec une volonté de fer Ginny met tout en œuvre pour sauver sa Poupée, sans limites.

« C’est ça, le problème. Tout le monde veut que je sois en sécurité, mais sécurité pour moi, ça veut dire pas de sécurité pour ma Poupée. Comme ça : (Sécurité) pour Ginny = (- Sécurité) pour ma Poupée. »

 

     Cette plongée dans le monde de Ginny m’a permis de découvrir l’autisme. Ce quotidien fait de rituel avec les neuf raisins à manger au petit déjeuner, le fait de ne pouvoir répondre qu’à une seule question, les interdits à respecter, le cerveau en perpétuelle ébullition. J’ai compris au fil des pages comment fonctionne Ginny, comment elle voit les choses et les comprend ou pas, perturbée des imprévus qu’elle ne sait pas gérer émotionnellement. Ginny a besoin de tout maîtriser pour son équilibre et son bien-être. Et elle y parvient avec brio, ne faisant pas de son autisme un handicap à part entière.

     Benjamin Ludwig nous offre un récit sensible, poignant, délicat qui nous touche en plein cœur. J’ai souris, j’ai pleuré, j’ai crié tellement le texte est prenant. Ginny, cette ado si attachante que l’on a envie de protéger de ce monde si codé, de la serrer fort dans nos bras pour la couvrir d’amour. Vous avez bien compris ce roman m’a bouleversé, l’écriture est parfaite, le sujet maîtrisé (l’auteur étant personnellement impliqué dans l’autisme), les personnages sont justes. L’histoire m’a tenue en haleine jusqu’au bout, et ce final wouhhhh. J’arrête sinon je vais tout vous raconter. Ah si ! Juste un p’tit truc : foncez l’acheter !

 

IMG_20170531_193425_273

Publicité
Publicité
Commentaires
G
Magnifique chronique Hiéléna, qui rejoint la mienne. C'est vrai que le récit nous plonge complètement dans la tête de Ginny et c'est très émouvant.
Répondre
Publicité