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16 février 2018

Tina- Christian Laborde

Éditions du Rocher, parution janvier 2018, 122 pages

 

     Léontine = Tine = Tina, est tout à la fois en étant une personne unique. Sa chevelure flamboyante attise les regards et la curiosité, en lui donnant des airs de Veronica Lake. Lui reprochant d’avoir aimé un allemand, les tondeuses allemandes sont à sa poursuite. «  Comment leurs mains, armées de tondeuses, n’ont-elles pas tremblé lorsque les chevelures qu’ils soulevaient leur ont laissé entrevoir un chemin où se perdre, ont offert à leurs narines des parfums ignorés ? »  Elle s’enfuit à Toulouse, trouvant refuge dans un couvent. Protégée par les sœurs, elle vit d’une autre façon et s’y accommode plutôt pas mal. En lui donnant l’autorisation de sortir et de travailler dans une boulangerie, la mère supérieure fait d’elle une femme amoureuse. Viktor, le poète au cœur tendre lui fait chavirer le cœur. « -Mais alors il vient d’où le A que tu me donnes ? –Il vient de mes mots, ces mots que j’écris, que je cherche, qui me trouvent. Et tu as maintenant la réponse à ta question, Tina : ma patrie c’est ma langue. Mon pays, Tina, c’est mes mots et c’est toi. Et c’est un beau pays. » Cet amour tout feu, tout flamme ne sera hélas pas tout rose.

 

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     Tina est le roman de la cruauté de  l’homme embellie par son auteur. Ou comment traiter d’un sujet pénible avec autant de luminosité. C’est court et il n’en fallait pas plus pour nous laisser charmer par cette femme libre ne se détachant jamais de son carton à chapeau. Je le compare presque à un chuchotement, celui de la liberté féminine lors de la Seconde Guerre mondiale bercée par une musique omniprésente dans le roman. Christian Laborde nous conte avec élégance la flamme de la beauté de Tina.

 

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