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17 février 2018

N'oublie rien en chemin- Anne-Sophie Moszkowicz

 

Les escales, parution mai 2017, 167 pages

 

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     Été 2017, Sandra perd sa grand-mère, Rivka. Elle reçoit en héritage des carnets Moleskine où celle-ci se raconte durant l’occupation allemande. « Elle m’ouvre les portes de ses blessures anciennes, me confie son chagrin et son effroi, sa détermination à survivre, son combat de tous les instants à travers ces temps obscurs. Et j’entends le désarroi de cette jeune femme au cœur de la tourmente avec une émotion toute neuve. » Un retour à Paris contraint Sandra à se replonger dans ses propres souvenirs et plus précisément ceux concernant un certain Legendre. « Retourner là-bas est insensé. Là-bas, mon destin a tangué, a failli chavirer. Là-bas, je me suis perdue. Paris m’a fait tourner la tête avec sa folie des grandeurs. Paris m’a noyée dans la masse, fait croire à la possibilité des illusions. Paris a effacé jusqu’à mon identité. » Elle comprend alors qu’un évènement la lie à sa grand-mère de différentes manières. « La vérité, on aime croire qu’on peut la posséder, mais on ne dispose jamais que des bribes, des miettes, des lambeaux opaques et factices dont les boutiques de souvenirs sont le symbole. »

 

 

     Ouille, encore un roman autour de la Seconde Guerre mondiale ! N’en jetez plus, j’ai ma dose ! Mais têtue et ne se refusant aucun challenge, je tente ! Zou ! Et la magie des 68 premières fois entre en action !

     Emportée par le passé/présent à travers Rivka, cette passeuse de souvenirs au lourd vécu. Celle-ci veut que sa petite fille vive tout simplement sans les encombres historiques, sans cette foutue guerre aux conséquences dramatiques. Dans ses carnets, elle se livre, se confie, le rideau tombe. Ce témoignage est unique, nous infiltrant dans une famille juive, tentant d’échapper à la mort. Un texte poignant pour un devoir de mémoire entre les générations. L’écriture est délicate, fine, féminine pour un pan de l’histoire si douloureux. Une belle première plume.

 

 

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