Grasset, août 2018, 176 pages
Au décès de son père, Guy Boley décide de lui rendre hommage en écrivant son histoire. « Car c’était lui, mon père, qui fut tout à la fois mon premier homme, ma première parole, ma première étincelle et ma première aurore. » Celle de ce gamin, vivant à Besançon, au côté de son ami Pierrot. Ce duo passionné de lettres n’aura pas le même destin. L’un sera forgeron dès ses 14 ans et l’autre sera abbé. Jamais ils ne se quitteront allant même jusqu’à collaborer dans une adaptation théâtrale afin de justifier encore et toujours leur fraternité.
Guy Boley nous parle de ce père dans cette atmosphère de forge déjà rencontrée dans son premier roman Fils du feu. Ce lieu qui l’a bercé toute son enfance et la fait devenir adulte. J’ai été touchée par la sincérité d’écriture exprimant les remords envers ce père, ce Dieu. Un amour filial, un rapport fusionnel rendant ce roman tendre. Une plume délicate qui vous embarquera dans cette ambiance brûlante des forges, dans ces recoins familiaux et dans une amitié tellement surprenante.