Hope- Loulou Robert
Julliard, parution janvier 2017, 239 pages
J’ai quitté Bianca il y un an, laissant derrière elle sa mère et son frère Lenny pour vivre avec son père à New-York.
http://mesecritsdunjour.canalblog.com/archives/2016/12/13/34682196.html
Son ami Jeff de l’hôpital psychiatrique est décédé deux mois avant son départ. Elle étudie au lycée français dans cette grande ville où tout est possible et réalisable.
« Cette ville m’a contaminée. Je suis entrée dans son jeu. J’en ai accepté les règles. »
Bianca vit de nouvelles rencontres. Mr White, séduisant professeur de littérature est son confident, sa bouée de sauvetage, il est là pour elle jusqu’à sa fuite. Billy, le gardien de son immeuble, est son ami, la fait sourire et est attentif à elle.
« Si mon visage est harmonieux, mon cerveau est en guerre civile. Je suis belle, pour compenser le bordel de l’intérieur. »
Bianca rencontre également Peter Perry, agent de mannequin grâce auquel elle découvre cet univers si attirant et fascinant mais en même temps tellement injuste où la vérité n’est pas toujours bonne à savoir.
« Le bobard est un puissant engrais. Il fait pousser les rêves. »
Elle côtoie aussi Vicky, mannequin, Maxwell Jones, photographe reconnu et vicieux, Jennifer Cooper, agent de mannequin, Katy, la conjointe de son père…
New-York fait grandir, mûrir, souffrir Bianca mais elle essaie encore de s’en sortir et d’avancer pour vivre et réussir sa vie. Le mannequinat va-t-il profiter à notre héroïne ou la faire sombrer et la renvoyer deux ans en arrière à son arrivée à l’HP ? Jeff est là pour la guider…à sa façon !
« Parce qu’on a nos vies, nos problèmes et le manque de sommeil. Parce qu’on nous a dit trop tôt qu’on allait réussir. On se retrouve piégés au pays des ‘peut-être’, des ‘demain’. Hope, une vraie saleté. »
Et puis ‘Hope’ c’est l’espoir…
J’ai lu ‘Hope’ en une seule fois et l’ai beaucoup aimé. Cette écriture cash, sans chichi de Loulou Robert me séduit…encore! Étant elle-même mannequin, elle sait de quoi elle parle. De courts chapitres, un rythme imposé qui nous fait pénétrer dans l’univers de Bianca dès les premières pages. Un personnage auquel je me suis attaché, si fragile, si tendre, comme une envie de débarquer à New-York pour la guider.
Un talent d’écrivain confirmé une nouvelle fois. J’ai hâte de retrouver Bianca dans un troisième roman, en espérant qu’il y en ait un (promis je n’ai pas de tuyau cette fois-ci!).
Une citation que j’ai appréciée : « Ce qui est bien avec les souvenirs, c’est qu’ils ne déçoivent jamais. »