Branques-Alexandra Fritz
Grasset
Parution mars 2016, 160 pages
Une immersion dans un hôpital psychiatrique où se côtoient Jeanne, So Called Isis, Tête d’ail et Frisco. Nous entrons dans leur tête à travers le journal intime de Jeanne qui tente de comprendre comment elle a basculé dans ‘l’anormal’. So Called Isis ou Mélanie, mère de famille qui s’imagine un jour philosophe. Tête d’ail, obsédé sexuel au physique disgracieux. Frisco ou François, dealer qui rêve de voyager aux Etats-Unis.
Nous découvrons à travers ces 4 personnages la maladie mentale et comment elle leur est perçue ou non. C’est un monde à part, isolé de tous et incompris la plupart du temps.
Ce roman est fort, intense. Par moment l’écriture est déstructurée avec des phrases sans fin, les logorrhées de Jeanne, très présentes et qui déstabilisent un peu la lecture, envie d’abandonner parfois. Vocabulaire riche, trop riche qui coupe la lecture, le temps de comprendre leur signification ! Je ne comprenais rien !
Un thème qui me touche particulièrement mais cette écriture ‘branque’ est perturbante. Une deuxième lecture est envisageable.
Extraits
« La notion primordiale dans la tête de ces enfermés chroniques, c’est celle du temps. Celui qui passe, celui qu’il fait. On n’a que ça à becqueter, à longueur de chronomètre. Nuit et jour. »
« Voilà. Quand on est patient, on est injustifié. »