Les Éditions de l’Observatoire, janvier 2024, 445 pages

« Permettez-moi à présent, enfin, de vous présenter les sept sœurs. Il n’est pas possible d’en faire des ‘types’ sur le modèle de Timide, Joyeux et Grincheux. Farouches et têtues, en effet, elles le sont toutes. Joyeuses, elles le sont quand elles ont avalé des quantités immodérées de bière et de gnôle maison, ce qui leur arrive souvent. »

Elles sont 7. Sept sœurs, filles du célèbre chasseur d’ours. Au décès de celui-ci, et peu de temps après, de la mère, les jeunes femmes se retrouvent livrées à elles-mêmes. Vivant au fin fond des forêts, isolées du reste du monde, les sept sœurs sont persuadées que tout leur sera facile mais une lutte pour la survie s’engage alors.

« -Dans la forêt, nous serons libres, renchérit Tania. Chercher notre pitance, manger, dormir, nous protéger du froid, nous réchauffer avec un coup de gnôle : la vie, ce n’est pas plus compliqué. »

Un mélange de nature writing, de conte et de féminisme. Il ne m’en fallait pas plus pour aimer ce roman.

Pourtant assise dans mon canapé, j’ai ressenti la rudesse des sœurs, l’odeur des forêts finlandaises, le froid de l’hiver, le manque, la faim… Une expérience assez singulière et troublante. Une vie sauvage que l’autrice, Anneli Jordahl, dépeint à la perfection. Je quitte avec nostalgie ces grands espaces ainsi que ces femmes féroces si attachantes…