Le Coudrier, septembre 2021

Marie-Odile Vincent était auparavant psychologue. Aujourd’hui, elle est directrice de la maison de retraite médicalisée Jacques Bonvoisin à Dieppe.

Dans son ouvrage, elle rapporte son expérience sur la fin de vie dans son établissement. Impliquant les résidents et les salariés dans ce projet collaboratif, elle s’est ainsi interrogée sur plusieurs thématiques : les besoins des professionnelles (auxquelles elle s’adresse principalement), l’annonce, l’expression des émotions, l’accompagnement de fin de vie par les équipes, les familles, les résidents et la construction d’une démarche d’établissement.

Ayant pratiqué 14 ans en gériatrie, ce sujet m’interroge toujours. Ces retours d’expériences ont ravivé des émotions chez moi. Tellement d’interrogations et de doutes lors de la prise en charge d’une fin de vie. Y-a-t-il une place ou un rôle approprié au soignant? 

L’ouvrage s’adresse à nous, soignant, pour comprendre et mieux appréhender ce qui nous entoure à ce moment-là. De nombreuses pistes s’offrent à nous mais nous ne les voyons pas sur le moment. Ainsi, lire ces recherches ne peut que nous aider à faire évoluer nos pratiques.

« Renée Sebag-Lanoë l’exprime dans son ouvrage Mourir accompagné : ‘Il ne s’agit plus de fuir, mais de s’asseoir. Il ne s’agit plus de parler, mais d’écouter. Il ne s’agit plus de faire, forcément à tout prix, mais d’être ! Être là simplement. En tant qu’homme ou femme. Même si aucun geste technique ne s’avère nécessaire. Parler. Se taire. Communiquer, même brièvement ; par la parole, par le regard, par le sourire, par le simple contact manuel.’