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6 février 2021

Les Monstres- Charles Roux

Rivages, janvier 2021, 605 pages

 

« Lors d’un dîner-spectacle, dans un restaurant tenu par une sorcière, au cœur d’une ville de béton sur laquelle plane une menace invisible, un homme et une femme se rencontrent. »

Juste ça ? Sur 605 pages ? OK l’auteur m’a déjà perdue d’avance. Je précise que ma barrière psychologique est de 500 pages (oui je sais, c’est stupide). Clairement, j’y vais à reculons. Il va m’attendre un peu. Mais par la force des choses, j’ai quelques heures devant moi. Je me lance. De  mon œil curieux je lis très vite 100 pages. BOUM je suis prise au piège. Sur le c** !

 

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Un monstre, invisible, sévit en ville. Tout le monde en parle mais personne ne sait de qui il s’agit. Et puis, il y a Dominique mi-homme/mi-femme, David le baratineur et Alice la transparente. Ces trois-là se rencontrent le temps d’un dîner. Il est temps pour eux de montrer leurs vrais visages.

 

Charles Roux utilise des bêtes monstrueuses et sauvages pour mettre en situation son récit. Du sasquatch au wendigo. De la sorcière au zombie. Autant de bestioles bizarres décrivant l’Homme. Creuser sa vraie nature. En trouver les failles. Saisir les blessures. Comprendre les difficultés. Les liens se font très vite.

« Les monstres font partie de notre histoire ! Que nous racontent-ils, que disent-ils de nous, de nos comportements, de nos peurs ? »

3 pronoms je/tu/vous, 3 points de vue pour 3 vies. Sous ces traits tout y passe. Pouvoir. Injustice. Ignorance. Survie. Excès. Peur. Domination. Ce que l’Homme est, imposé par une société tentaculaire.

Alors, je vous le demande : qu’est-ce qu’un monstre ? En êtes-vous un ?

Les Monstres interrogent. Ils nous confrontent à notre « moi ». Cet être que nous sommes, figé dans une réalité à la pseudo-perfection. Un livre qui donne envie d’être soi, de faire tomber le masque qui colle à la peau et qui finalement n’est pas sur-mesure.

J’ai tenu les 605 pages, sans jamais m’essouffler. Un très bon premier roman.

 

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