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Mes écrits d'un jour
9 octobre 2017

Assises de la littérature jeunesse à la BnF- 2 octobre 2017

      Le 2 octobre 2017 se tenaient les premières assises de la littérature jeunesse à la Bibliothèque nationale de France.

     Celles-ci avaient pour objectif de présenter l’ensemble des intervenants de la chaîne du livre, et de répondre à une problématique commune : comment toujours mieux travailler ensemble au service de nos futurs grands lecteurs.

     La journée se déroulait autour de deux grands axes :

                    - Les politiques éditoriales

                    - De l’auteur au lecteur

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     Tout d’abord quelques chiffres à connaître. L’édition jeunesse est un marché en croissance de 5,2% par rapport à 2015 représentant 13,5% de parts de marché dans le secteur de l’édition. 16 521 titres ont été publiés en 2016, 111 389 exemplaires produits. Le livre jeunesse se divise en trois sous-catégories : éveil, petite enfance // fiction jeunesse, adolescents et jeunes adultes // documentaire, encyclopédie. Il a été constaté que l’export du livre jeunesse se développait bien avec plus de 3 770 titres cédés à des éditeurs étrangers.

 

Premier axe : politiques éditoriales

-          Du projet à l’objet : auteur → éditeur → directeur artistique → chef de fabrication.

-          Relation auteur-éditeur : création et prise de risque : des rencontres pas toujours idylliques mais des conflits intéressants pour la construction du livre, accompagnement de l’auteur. Il a été souligné le manque de reconnaissance et la différence de rémunération entre les auteurs adultes et les auteurs jeunesse. «  la jeunesse n’est pas seulement des grimaces et des clowns c’est aussi de la littérature » Thierry Magnier (éditeur et président du Syndicat National de l'Édition Jeunesse)

Deuxième axe : de l’auteur au lecteur

-          Promouvoir : le libraire présent Simon Roguet (M’Lire- Laval) a montré sa liberté de choix et sa volonté de trouver des alternatives à la surproduction en ciblant ses achats. Il faut rendre vivante la rencontre avec la littérature jeunesse à travers les salons et festivals.

-          Diffusion/ distribution : trois présentations : le libraire a un prix fixe de vente imposé par l’éditeur selon la loi Lang de 1981, le groupe Madrigall (qui regroupe les éditions Gallimard, Casterman et Flammarion) indiquait que 68 000 nouveautés paraissaient chaque année, le groupe Cultura doit au livre 40% de son activité globale.

-          Médiation : elle passe par l’école, les associations et les bibliothèques qui sont tout de même 16 000 sur le territoire français

 

 

Ce que j’ai pensé de ces assises en tant que lectrice/ blogueuse

      Chaque maillon de la chaîne du livre a été bien représenté. J’ai ressenti les difficultés des auteurs à se faire une place dans le monde de l’édition, à pouvoir vivre de leur plume et ils ne sont pas nombreux à le clamer ! Samantha Bailly (auteure et présidente de la Charte des auteurs et illustrateurs Jeunesse) explique le mal-être général face à cette injustice de rémunération, à ce manque de confiance avec l’éditeur, au livre considéré comme un objet économique, au temps d’écriture non reconnu à sa juste valeur. J’ai constaté que la situation était tendue entre les interlocuteurs de cette table ronde. Bien que les éditeurs présents aient tenté de calmer le jeu, Samantha Bailly n’en démordait pas. J’ai bien compris que les auteurs et illustrateurs jeunesse étaient les moins bien payés en littérature. Pourquoi ? C’est un grand mystère et personne n’en apporte vraiment la justification ! Malgré une bonne croissance en  2016 les mentalités n’évoluent pas !

     Deux tables rondes étaient animées par les dessins en direct de Gilles Bachelet et Estelle Bignon-Spagnol, une façon d’interpréter ces débats en silence avec cette plume magnifique d’illustrateur.

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     A noter également l’intervention d’Amanda Spiegel libraire à Folies d’Encre (Montreuil) sans langue de bois lorsqu’elle nous livre ses choix de sélection pour ses rayons, ayant été déçue de cette mise en scène je ne dévoilerai rien !

     Dernière table ronde en présence de Jo Hoestlandt, auteure, nous confiant une anecdote pleine de tendresse sur une petite fille préférant la lettre C à la lettre O, juste cette main sur l’épaule aux folles embrassades. Il m’a été difficile de retenir mes larmes. Ce timbre de voix si envoûtant, intimiste, je me suis sentie dans une bulle avec Jo, juste elle et moi, juste cette petite fille et boum boum mon petit cœur est chamboulé. Merci Jo.

     Cette journée s’est clôturée avec Thierry Magnier nous donnant RDV dans un an, avec d’autres thèmes à aborder et ils seront nombreux notamment concernant la formation des professionnels de l'enfance et de l'éducation en littérature jeunesse (sujet souvent questionné mais jamais abordé !).

 

 

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