Rien n’est noir- Claire Berest
Stock, août 2019, 282 pages
Nous avons tous croisé le regard de Frida Kahlo, en livre, carte postale, badge ou lors d’une exposition. Artiste mexicaine haute en couleurs.
Dans ce roman, Claire Berest nous raconte cette gamine dévorant la vie, libre, que rien n’arrête voyant sa vie basculer après un terrible accident. Frida Kahlo est clouée au lit, immobile, pour seule compagnie le plafond de sa chambre. Son avenir de médecin se brise alors elle peint. La peinture est son exutoire. Et puis, il y a Diego Rivero, cette rencontre de celui qu’elle admire tant. Les amants, les amours. Ce duo ne fait qu’un, pour un jour, pour toujours.
« Diego a été séduit par une poupée avec des couilles de caballero, qui peignait sans le savoir une mexicanidad vernaculaire augmentée par son regard unique. Une liberté violente aux couleurs nouvelles. Frida a choisi d’être choisie par l’Ogre.»
« Quelle différence entre l’amitié et l’amour ? Il faut dire je t’aime quand on a le temps. Après on oublie, après on part, après on meurt. »
Rien n’est noir. Une balade dans les nuances de bleu, rouge, jaune et noir. Dans les nuances de la vie et ses richesses, de l’amour et ses blessures, de la peinture et ses lumières. Claire Berest nous embarque dans un fascinant portrait d’artiste, de femme, d’amante. Le roman fourmille, telle la vie de Frida Kahlo. J’ai bu les mots de l’autrice, sans jamais me noyer. Les faits qu’elle relate, sans pause, rythme une lecture passionnante et colorée.